La sonnette retentit. Je l'entendais de l'autre côté de la porte. J'attendis plusieurs minutes, entendant des bruits de l'autre côté. Solweig arrivait. Je souris, regardant autour de moi. Des cartons étaient empilés devant le porche. Il ne restait plus qu'à les rentrer, et tout installer. Car aujourd'hui était un grand jour. Le début de ma nouvelle vie. J'avais un nouveau toit, et mes colocataires ne seraient pas mes parents. Ça allait changer, vraiment changer. Un nouvel élan de liberté. Pendant mes études, je n'avais pas osé demander à mes parents de me donner de l'argent pour avoir mon appartement. J'avais préféré attendre de commencer mon internat et de commencer à avoir un salaire digne de ce nom pour quitter le cocon familial. Cela s'était passé dans les larmes, enfin bref. Oui, je partais pour Saint-Louis, et mes parents vivaient à Paris. Mais, contrairement à ce qu'on pourrait penser, seulement 20 minutes séparaient nos deux maisons. Les joies de vivre à Sunrise Paradise. Le seul hic, c'était du coup le prix de l'immobilier. Autant dire que ce n'était pas permis à n'importe qui. Résultat ? J'avais cherché une colocation. Ça faisait déjà plusieurs mois que je cherchais, sans grand résultat. Je ne voulais pas emménager chez n'importe qui, n'importe où. Il fallait quand même que cela remplisse certains critères. Comme une habitation propre, et pas avec des restes de pizzas et des bières vides partout -sisi, j'y ai eu droit-, ou encore des colocataires complètement loufoques. Ce n'est pas l'originalité qui me perturbe, mais quand le colocataire se met à parler tout seul, c'est assez étrange ! BREF ! J'étais tombée sur l'annonce de Solweig, il y a quelques semaines j'avais visité la maison, fait connaissance avec la demoiselle, et je n'avais rien à redire. Tout était convenable, et pour un loyer accessible. Parfait, en somme. L'occasion rêvée.